YOU
All y want in my life is you...
C’est sur que si l’on s’arrête au titre on peut se dire …
« Oh là là encore une ennième série romantique à l’eau de rose sponsorisée par la célèbre marque de mouchoirs jetables… »
MAIS QUE NENNI ….
Alors soit, les deux héros sont plutôt pas mal, même si la jeune femme est un peu la caricature de la fille pas sûre d’elle, qui sur les réseaux sociaux a une vie formidable mais qui en réalité a une vie fort minable…jusqu’à ce qu’elle pousse la porte de cette librairie à la recherche d’un livre dont le titre est « heroïnes desespérées » (tout un programme) et fasse la connaissance de Joe .
Mais le romantisme de la série s’arrête là …
De l'amour à l'obsession il n'y a qu'un pas...
Plus que de l’amour, il va développer un fantasme et une véritable obsession pour cette femme au point d’éliminer tout ce qui pourra l’empêcher d’arriver à ses fins ….partager la vie de Beck et faire que celle ci l’aime .
Joe va tout faire pour faire tomber Beck dans ses filets…
De la traque sur les réseaux sociaux, au piratage de son ordinateur, en passant par la filature et la visite de son appartement, il va apprendre à la connaitre, sans qu’elle le sache et pouvoir ainsi utiliser chaque chose apprise pour la séduire et la prendre dans ses filets…ce que le hasard (et l’alcool) lui permettra de faire en l’amenant à sauver la vie de sa proie…c’est dire si cette nana a officiellement le titre de poissarde de l’année parce que vraiment pour le coup elle aurait mieux fait de se faire écraser par le train…
Mais bon, sans ce premier corps à corps, où l’échange de fluides n’est pas forcément celui auquel on pense mais qui si on y pense a un petit côté romantique.. y aurait pas eu de série donc il fallait que Joe la sauve lol
Un personnage presque attachant...
L’intérêt majeur dans cette série, en plus de l’intrigue qui nous tient en haleine jusqu’au bout, est l’ambivalence de ce que l’on peut ressentir pour Joe , véritable sociopathe ambulant caché sous son tablier de gentil libraire.
- Comment ne pas aimer cet homme qui cherche à protéger par tous les moyens (même les pires) la gentille Beck des parasites qui gravitent autour d’elle et l’empêchent de s’épanouir et de prendre confiance en elle. Car malgré tout pour Beck, cette relation toxique au possible va lui permettre de se trouver et à prendre confiance en ses capacités.
- Comment ne pas détester cet homme qui manipule Beck, la gentille fille, en lui faisant croire qu’il est l’homme de sa vie alors qu’en réalité tout est biaisé depuis le départ, que chaque rencontre excepté la première n’est en rien du au hasard, que chaque attention n’est que le résultat de son enquête minutieuse,
- Comment ne pas admirer cet homme dont le seul objectif est d’assouvir son désir malsain pour cette fille tout en l’aidant à s’épanouir et qui y arrive de façon magistrale.
Bref à la fin de la série, que ce soit à la fin de la saison 1 ou de la saison 2, on ne sait quoi penser de Joe…victime, bourreau ou sauveur? Un peu des trois peux être ce qui le rend clairement attachant .
Vous avez compris si vous aimez les séries qui vous feront parler à la télé en espérant que les personnages vous entendent, si vous aimez les histoires où vous vous demandez où l’on veut vous amener, cette série est faite pour vous …
Infos séries
Saison : 4
Nombres d’épisodes : 40
Date de sortie : 2018 – en cours
Chaine de diffusion : Netflix
Distribution principale: : Penn Badgley (Joe), Elisabeth Lail (Beck), Ambyr Childers (Candace)
- L’utilisation de la voix off comme fil d’ariane
- La complexité des personnages
- La fin …mais chuuuut
- quelques longueurs dans le récit
- une ou deux scènes violentes non indispensables