• Auteur/autrice de la publication :
  • Publication publiée :9 novembre 2020
  • Post category:DRAME / INDEX

LE JEU DE LA DAME

ECHEC ET MAT

En ce moment l’ambiance générale est vraiment morose et je m’étais promis de parler de séries qui font poser le cerveau et les kleenex!

C’était sans compter sur les propositions de Netflix qui parfois me font changer d’avis. C’était aussi sans compter sur la présence de mon père durant le confinement qui m’oblige à être plus sélective dans les séries que je choisis de regarder.

En effet celui-ci ayant la fâcheuse tendance à vivre pleinement et dans tout son être les histoires, je ne vais pas lui infliger mes séries de psychopathe. Elles risqueraient de lui faire faire des cauchemars ou passer des nuits blanches !

Mais, du coup, je regarde peut-être encore plus des séries que je ne regarderais pas en temps normal !

Ce n’est cependant pas le cas de celle-ci, dont le titre m’a intriguée beaucoup plus que le synopsis.  Alors j’ai eu envie de tenter un coup de maître et me lancer dans “Le jeu de la Dame”.

Une femme en échec

Paris 1967 : Elisabeth Harmon arrive bourrée et sous anxiolytique à la finale d’un tournoi d’échec face au grand maître russe : Borgov.

Gros plan sur son regard de camée et nous voilà parti dix ans plus tôt : Nous sommes le jour de son arrivée à l’orphelinat suite au décès de sa mère dans un accident de voiture. Euhhhh c’est un reboot de Bernard et Bianca avec une Penny version toxico ou quoi là ? Ah non ! Pas de souris, de pélican ou de crocodiles en vue donc on retourne voir Beth!

Sa vie et sa carrière défilent dans sa tête alors qu’elle est en train de jouer le match de sa vie dans un état proche de l’Ohio. En même temps, cette meuf elle a toujours le moral à zéro !

 Depuis sa découverte des échecs dans le sous-sol de l’orphelinat, jusqu’à ce jour de 1967,  nous serons les témoins de son itinéraire extraordinaire. Celle qui était destinée à une vie de merde a trouvé dans les échecs un moyen de gagner sa vie de sa passion. Mais ce don qui lui a été donné ne l’amènera t-il pas à sa perte ? La plus grande partie d’échec n’est-elle pas finalement contre elle-même ?

Les échecs et moi. Attention reflexagraphe personnel et autocentré

Bon ça fait longtemps que je ne me la suis pas jouée autocentrée. Mais comme je suis une fille sympa, je vous informe que sauter ce paragraphe ne vous fera pas perdre le fil de l’article. 

Pour ma part, les échecs je n’ai jamais rien compris ! Certainement parce que cela nécessite trop de concentration et que c’est un peu trop statique pour moi. Et puis, quand je joue à un jeu ou pratique un sport c’est pour m’amuser, me dépasser, faire de mon mieux. Ce n’est en aucun cas pour mettre l’autre en échec. Bon OK là je suis sûr de la sémantique. En anglais le mot “échec” ou “failure” n’a rien à voir avec le mot “chess”…Mais quand même je n’aime pas la traduction française employée pour ce jeu. Ceci dit, comme je suis une dingue, je me suis quand même lancée dans la mini-série…parce que je suis aussi curieuse et que j’étais sûre que j’allais pouvoir me défouler en mal sur ce jeu que je n’aime pas !

Une ouverture vers un monde inconnu

Cette série m’a ouvert les portes vers un monde inconnu. Même moi, j’ai carrément accroché à ce jeu pour lequel j’étais complètement hermétique auparavant !

J’ai appris que “Roqquer” n’étais pas danser un rock effréné, sensuel et amoureux à la fois sur “Can’t take my eyes off of you” avec un de mes ex.

J’ai appris aussi que “la sicilienne” n’était pas uniquement une pizzeria du 12ème dont la vente à emporter ferme à 22h à cause du Covid!

A mon grand désespoir, l’Armageddon ne signifie pas que Ben Affleck va promener des Z’animo sur mon ventre avec Aerosmith en musique de fond…#enviedecalin

Enfin dans ce monde, une “enfilade” n’a absolument rien de sexuel…et n’est donc pas du ressort de l’USV de New York !

En revanche, comme dans l’éducation nationale, un “pion” est une pièce sans valeur qui a vocation à être en première ligne. D’ailleurs sa vie est de se faire bouffer par une pièce majeure. Pour info ca n’a rien à voir avec le fait d’avoir plus 18 ans ou pas….

Mais en dehors de tous ces termes barbares, on découvre un univers codifié, rassurant, presque militaire où la fantaisie n’a pas sa place ! C’est peut-être pour ça que je suis hermétique à ce jeu-là d’ailleurs !

Attaque au roi ou la dame comme vous voulez !

Voilà la partie où je vais être un peu cassante sur ce jeu et la série au passage… (oui si vous avez sauté le paragraphe autocentré j’ai dit que j’avais envie de casser ce jeu) !

Quand je joue à un jeu avec quelqu’un c’est pour partager ou exprimer des choses et des émotions. Sinon ben je vais faire un puzzle : quoiqu’on puisse faire un puzzle à deux. Cela permet de partager la crise de nerf, quand après avoir posé la 999ème pièce de nuance de gris la boîte est vide et ton puzzle incomplet! #frustation !

Là, chacun des joueurs est dans son monde, ne se parle pas, ne montre aucune émotion, ne commente rien ! Rien que ça je ne peux pas …

Moi, quel que soit le jeu auquel je joue faut que je m’exprime, montre mon excitation quand mon adversaire va poser la pièce qui va faire tomber la pyramide de Badaboum. J’ai besoin de l’encourager quand il veut abandonner. J’ai besoin de me moquer un peu quand il tombe sur “La rue de la paix” sur laquelle j’ai construit 2 hôtels au Monopoly !

Et cela rend l’atmosphère encore plus lourde et plus pesante dans cette histoire déjà lourde et pesante de cette Penny des temps modernes ! Vous remarquerez la lourdeur volontaire de ma tournure de phrase pour évoquer l’atmosphère de la série. En effet, hormis le fait qu’il n’y ait pas de sorcières aux yeux rouges et de crocodiles ni de souris qui parlent, la Beth elle a quand même des points communs avec la Penny qui sont autres choses que sa couleur de cheveux !

Analyse de partie

Bon en réalité ne serais-je pas un peu jalouse de Beth et de toutes les personnes capables de jouer à ce jeu de stratégie qui demande plus de qualités que pour jouer à Badaboum !

Soyons objectif et de bonne foi. Ce jeu demande des capacités intellectuelles et de maîtrise que je n’ai pas et que peu de personnes ont !

Pour pouvoir jouer aux échecs, même dans son salon, il faut avoir des capacités de modélisation énormes…Et notre Beth elle voit l’échiquier mentalement…Bon OK elle a besoin de ses pilules vertes pour ça mais quand même ! Moi tu me files des pilules je vais dormir : elle, elle lève les yeux au plafond et les pièces apparaissent et se déplacent pour lui montrer la voie de la victoire !

Il faut également être super fort à “je te tiens tu me tiens par la barbichette”. Pour ma part je tiens 10 sec avant de me prendre la tapette ! La Beth, elle a le regard vide de toute émotion même quand elle a un orgasme…y a que le Borgov qui est capable de la faire flancher …et encore !

En revanche, il ne faut pas avoir des vers ni des problèmes de prostate parce que sinon t’es foutu ! Tu restes assis sans bouger pendant des heures et les pause pipi ne sont pas forcément bien vues !

Et puis surtout il faut avoir un véritable esprit de compétition, chose dont je suis totalement dépourvue. En effet, même si je trouve agréable de gagner, je suis plus dans le plaisir du moment et  le dépassement que dans le besoin de gagner à tout prix. Et la Beth elle tire sa jouissance uniquement dans la victoire !

Partie nulle

Bon je suis toujours incapable d’y jouer mais maintenant je connais au moins des termes techniques !

Je n’aime toujours pas le jeu même si j’ai été fascinée par cet univers à travers l’histoire de Beth!

Je me suis laissée transportée dans la folie autodestructrice de Beth. Folie dépeinte à travers la mise en scène, les décors, les plans et le montage à l’image de son héroïne camée et alcoolique !

Le temps s’est suspendu au moment des scènes de tournoi à l’issue parfois incertaine.

Mais j’ai détesté ce silence pesant, où même les regards ou les gestes des joueurs n’exprimaient rien ! Car j’ai horreur du silence…sauf à certains moments ☺mais alors il faut qu’il soit vraiment très beau …et qu’il sorte la boîte de z’animo…ce silence là je l’aime bien !

En revanche, faut pas déconner!  Même si tout au long de l’article je me la suis pétée en essayant d’utiliser des termes propres aux échecs, je ne vais pas me mettre à y jouer !

En effet, je trouve que c’est trop compliqué pour moi, pas drôle et trop lent ! Et quitte à jouer à un jeu statique et minutieux je préfère Dr Maboul. Quel kiff quand ton adversaire provoque le BUUUUUUUUUUUZZZZZ quand tu touches un rebord! 

Infos séries

Saison :1

Nombres d’épisodes : 7

Année : 2020

Chaine de diffusion : Netflix

Distribution principale: Anya Taylor-Joy (Beth Harmon), Isla Johnston (Beth jeune), Bill Camp (Monsieur Shaibel), Moses Ingram (Jolene),Marielle Heller (Alam Weathley), Harry Melling (Harri Beltik)

Sexe
0.5/5
Violence
2/5
Suspense
3/5
Humour
0/5
Drame
5/5